
Le rêve de Rose
Une histoire, un combat, un espoir.
Le premier jour du reste de notre vie
Rose est née le 1er janvier 2012, une date qui symbolise l’espoir et les nouveaux départs. Ce jour-là, je regardais ma fille avec un amour infini, rêvant d’un avenir rempli de rires, de jeux et de découvertes. Les médecins m’avaient annoncée que je ne pourrais jamais avoir d’enfants, et pourtant, contre toute attente, elle était là. Sa venue au monde était une magnifique revanche sur mon destin.
Mais ce jour d’accouchement a aussi été marqué par une annonce bouleversante. J’ai appris que j’étais enceinte de jumeaux, mais que le deuxième bébé ne s’était pas développé. Il était pourtant resté accroché, comme un signe du destin. Comme si, dès le début, la vie de Rose, notre vie, était faite pour ne jamais rien lâcher.
À seulement 5 mois, j’ai senti que quelque chose n’allait pas. Les mois suivants ont été marqués par une série d’examens, d’attentes interminables et d’angoisses silencieuses.
Puis est venu ce 25 septembre 2012. Une salle froide d’IRM. Des regards graves, un silence pesant. Puis ces mots, assénés sans ménagement :
“Votre fille a une hypoplasie ponto-cérébelleuse.”
Je n’avais jamais entendu ces termes. J’ai cherché, j’ai lu… et la vérité m’a écrasée : aucun traitement, aucun espoir médical, un handicap à vie. En un instant, mes rêves se sont brisés.
Quelques mois plus tard, le 1er mars 2013, un nouveau coup de massue : Rose est porteuse d’une mutation génétique unique au monde. À ce moment-là, seuls 20 cas étaient diagnostiqués dans le monde. Une maladie si rare que même les médecins avaient peu de réponses à me donner. Son avenir était une inconnue totale, et un seul fait demeurait certain : tout allait dépendre d’elle et de moi.
Un combat de chaque jour
Je n’ai pas cessé de chercher. J’ai cherché des réponses, des solutions, des méthodes. Quand j’ai découvert dans le journal Sud Ouest un article sur une méthode intensive de rééducation à Barcelone en 2014, j’ai hésité, mais au fond de moi, je savais que c’était une chance. Là-bas, j’ai vu des progrès que je n’aurais jamais cru possibles. Rose a appris à ouvrir ses mains, elle qui avait toujours les poings fermés. Elle a commencé à tenir assise. En répétant sans cesse des mouvements, des gestes, des postures, elle avançait, lentement mais sûrement.
C’est à ce moment-là que j’ai décidé de créer l’association Le Rêve de Rose, car je savais que seule, je n’y arriverais pas. Les thérapies intensives, les appareillages spécialisés, les aménagements du quotidien… tout cela demandait une énergie immense, un temps considérable et surtout des moyens financiers colossaux. Les coûts étaient exorbitants, souvent pas ou peu pris en charge, et malgré toutes mes économies, il était impossible de subvenir seule aux besoins constants de Rose.
Mais le sort ne s’est pas arrêté là. S’en est suivie la perte de mon emploi, une épreuve d’autant plus difficile qu’elle résultait non pas de mes actions, mais d’un manque flagrant d’humanisme et de bienveillance de la part de mon employeur. Il m’a fallu sept années de lutte acharnée pour remporter ce combat contre mon employeur, prouvant ainsi que j’accomplissais mon travail avec conscience et dévouement, malgré les problèmes de santé de ma fille et la lourdeur de sa prise en charge. J’ai tenu bon grâce au soutien indéfectible de ma famille et à l’expertise de mon avocat, qui m’ont accompagnée tout au long de cette épreuve.
Chaque jour, je me bats pour Rose. Je cherche sans relâche de nouvelles thérapies, des solutions innovantes. J’apprends et je me forme régulièrement et j’ai même suivi une formation en méthode Bérard, un entraînement auditif intensif afin d’aider Rose, mais aussi d’autres enfants. Ces méthodes lui apportent des progrès cognitifs et au niveau du langage. Et pourtant, malgré ces avancées, son chemin reste semé d’embûches.
En 2019, nous avons traversé l’Atlantique pour rencontrer des spécialistes aux États-Unis. Il aura fallu attendre 7 ans pour obtenir le diagnostic complet : Rose est le seul cas au monde avec cette spécificité génétique. Un coup de massue, encore, mais Rose m’a prouvée que tout est possible. Les médecins américains, eux, sont convaincus que ses progrès sont le fruit de tout ce que nous avons mis en place pour elle. Aujourd’hui, elle marche, elle prononce quelques mots, des avancées qui la placent parmi les cinq rares cas qui, malgré la gravité de leur pathologie, ont réussi à se relever.
Depuis 2023, Rose a perdu la capacité de marcher à cause d’une combinaison de traitements antiépileptiques mal adaptée. Ces ajustements, faits à notre insu, faisaient partie d’une approche expérimentale. En tant que non-médecins, nous avons fait confiance aux professionnels, mais malheureusement, cela a conduit à une régression importante pour Rose, un prix trop lourd à payer.
Ces épreuves m’ont rendue plus méfiante, et avec le temps, j’ai vu que mes inquiétudes étaient légitimes. L’avenir m’a donné raison, et nous avons été confrontés à des situations où l’intégrité des patients n’était pas toujours respectée, ce qui a profondément changé ma perception de la prise en charge médicale.
En 2024, une opération du dos l’a encore affaiblie. Son rétablissement est lent, difficile. Elle devra encore suivre un traitement rigoureux pour corriger une déformation du pied et la spasticité qui l’entrave. Mais je garde l’espoir. Parce qu’elle garde son sourire.
ROSE, ma bataille, mon espoir
J’élève seule Rose depuis sa naissance. Je suis sa mère, mais aussi sa thérapeute, son infirmière, son chauffeur, son aide à domicile, et parfois, son seul soutien. Ma carrière s’est arrêtée. Ma vie sociale s’est effacée. Naturellement, les gens vous tournent le dos. Seuls restent les vrais amis. Tout cela pour Rose. Pour lui offrir la chance d’avoir une vie meilleure, un avenir.
Rose grandit, et avec elle, le poids de ses besoins et de ses soins. Ses déplacements deviennent plus compliqués, les nuits sont souvent courtes à cause des crises d’épilepsie. Mais chaque instant passé avec elle est un moment d’espoir, de lutte, de détermination.
Aujourd’hui, j’évite de montrer les moments difficiles, et pourtant ils sont nombreux. Je ne montre pas les jours où tout semble trop lourd à porter. Non, je montre Rose, son sourire, sa lumière. Car malgré tout, elle garde cette force en elle qui me pousse à aller toujours plus loin.
Mais j’ai besoin de vous.
Sans votre soutien, le rêve de Rose risque de rester un rêve.
Un projet pour l’avenir
Je rêve d’un lieu de vie pour Rose, un endroit adapté aux adolescents et jeunes adultes en situation de handicap, offrant du répit aux familles.
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Faire de la vie de Rose un rêve et de son rêve une réalité est mon combat.
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(Antoine de Saint Exupéry)
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